Arrachages d'OGM Les Verts demandent des explications à Dominique de Villepin

Lors de leur point de presse hebdomadaire, Mireille Ferri, porte-parole, qui avait participé à l'opération, a fait état de forces de l'ordre "extrêmement nerveuses", les pompiers sur place attendant les blessés, la "concentration de camions, de chiens policiers, de grenades", les "munitions de guerilla urbaine", les grenades lacrymogènes offensives lancées à tir tendu...

Elle a par ailleurs assuré que les équipes de police étaient "totalement inexpérimentées", avec des jeunes d'à peine 20 ans, "mal encadrés, mal préparés". "Quelles sont les consignes qui ont été données, pourquoi cette fois-ci une telle violence gratuite ?", se sont demandés les Verts, qui vont envoyer une lettre à M. de Villepin pour obtenir des réponses à leurs interrogations. Selon eux, le ministère aurait pu être l'objet d'un chantage des semenciers, prêts à faire protéger leurs champs par des sociétés de gardiennage privé.

Pour Yves Contassot, également porte-parole, "il s'agit pour le gouvernement de faire de la désinformation en faisant croire que ce ne sont pas des actions non violentes". Les Verts ont proposé à l'ensemble des partis de gauche une réunion "avant la fin de la semaine" sur les OGM, notamment pour proposer que des référendums soient organisés dans les régions de gauche (20 sur 22) afin de faire connaître au gouvernement l'avis de la population sur les OGM. Enfin, une action "symbolique et forte" devrait être menée la semaine prochaine en Ile-de-France, a indiqué M. Contassot.